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 En 1969, Mike Brant arrive en France, sur proposition de Carlos. Celui qui deviendra un chanteur à succès est alors le secrétaire de Sylvie Vartan, il tient aussi le Bistingo, en compagnie d’Hubert, notre camarade de Nostalgie, alors animateur d’Europe 1. Brant y interprète des classiques du jazz, mais là encore les spectateurs, occupés à dîner, ne l’écoutent que d’une oreille. Ce n’est pas supportable pour Mike Brant qui envisage de retourner en Israël. Carlos, qui se sent responsable de sa venue à Paris appelle l’un de ses amis, le compositeur Jean Renard. La collaboration sera fructueuse, avec pour commencer ce qui reste peut-être le tube ultime de Mike Brant, Laisse-moi t’aimer. Une chanson que Mike Brant, qui ne parle pas encore français interprète phonétiquement, sans comprendre les paroles. L’arrivée en France et la période qui suit est sans doute le passage le plus intéressant du livre, le plus documenté, sans doute celui pour lequel Alain-Guy Aknin s’est le plus documenté. L’auteur n’oublie jamais de rappeler la fragilité psychologique du chanteur. Mike Brant multiplie les succès, il dépasse Claude François dans les ventes de disques. Mais ce bonheur apparent cache une anxiété incessante, et une lassitude grandissante au fur et à mesure que passent les concerts. Cette fragilité, selon Aknin, causera la perte du chanteur.

 

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